La prière du bradeux
Notre ville de Lille a mis ses habits de fêtes !
Partout dans les rues, nous entendons parler anglais, néerlandais, allemand, …
Aux odeurs de moules et frites se mêlent les senteurs plus sucrées : crêpes, gaufres et croustillons font le plaisir des papilles !
Les bradeux ont envahi les artères de la ville ; c’est à celui qui crie le plus fort pour appâter le chaland et proposer ses objets des plus insolites !
Un peu plus loin, sur le grand boulevard, les coureurs fournissent leurs efforts !
Oui, Seigneur, la braderie bat son plein !
Quelle activité humaine au cours de ce week-end : nous avons l’impression que tous les peuples se sont donnés rendez-vous dans la capitale des Flandres !
A Lille règne une atmosphère de Pentecôte !
Et je suis là dans cette marée humaine, entouré(-e) d’anonymes, de personnes qui parlent d’autres langues.
Au hasard d’un carrefour, je croise un visage connu et je prends le temps d’échanger la nouvelle. Au fil d’une vente ou d’un achat, je sympathise avec cet inconnu.
Combien de relations se tissent ou se retissent au cours de ce week-end, relations éphémères mais profondément humaines !
Et il y a cette église ouverte dans laquelle je peux Te rencontrer Seigneur et te remercier pour cette vie.
Je le crois, tu aimes la vie, tu aimes la fête, Seigneur !
Tu me donnes d’être compagnon de ces « gens de la vie ordinaire, de ces gens de la rue »*.
Ouvre mon cœur à l’inattendu de la rencontre, ouvre mon cœur à Ta présence.
* d’après Madeleine Delbrêl (1904-1964)