Sundays – Carême
Chaque vendredi, retrouvez le parcours de la semaine à venir sur notre site
Un temps pour agir
Texte 2 – p199
On pourrait se demander : « Et maintenant, que dois-je faire ? Quelle pourrait être ma place dans cet avenir, et que puis-je faire pour le rendre possible ? ».
Deux mots me viennent à l’esprit : décentrement et transcendance.
Vois sur quoi tu es centré, et décentre-toi. La tâche consiste à ouvrir des portes et des fenêtres, et à aller au-delà. […] Ce qu’il faut éviter, c’est la tentation de se centrer sur soi-même.
Laisse-toi entraîner, secouer, défier. Ce sera peut-être grâce à quelque chose que tu as lu dans [ce parcours], peut-être grâce à un groupe de personnes dont tu as entendu parler aux infos, ou que tu connais dans ton quartier, dont l’histoire t’a ému.
Ce sera peut-être un foyer de personnes âgées, un centre d’accueil de réfugiés ou un projet de régénération écologique qui t’appellera. Ou peut-être des personnes plus proches de chez toi qui ont besoin de toi.
Lorsque tu sentiras le déclic, arrête-toi et prie. Lis l’Evangile, si tu es chrétien. Ou crée simplement un espace en toi pour écouter. Ouvre-toi… décentre… transcende.
Et ensuite, agis. Appelle, rends visite, offre tes services. Dis que tu n’as pas la moindre idée de ce qu’ils font, mais que tu peux peut-être les aider. Dis que tu aimerais faire partie d’un monde nouveau, et que tu penses que c’est un bon point de départ.
Questions
- Sur quoi suis-je centré ?
- Qu’est-ce qui me prend le plus de temps dans mon quotidien ?
- Qu’est-ce qui m’empêche de prendre le temps ?
- Ai-je déjà refusé des propositions par peur de l’inconnu ?
- Quelles excuses ai-je déjà utilisé pour éviter de rejoindre un projet ?
- Qu’est-ce que je veux dans ce monde nouveau dont le pape parle ?
- Récemment, quel projet utile à tous m’a interpellé ?
Les rendez-vous de la semaine :
Pour retrouver les défis, les vidéos : sur les réseaux sociaux : Facebook & Instagram !
Pour aller plus loin :
- Un monde meilleur – Hervé
- Demain, le film
Un temps pour agir
Texte 1 – p156
L’Eglise est appelé à être le peuple de Dieu incarné dans une histoire, dans un lieu concret. En même temps, le peuple de Dieu et la mission de Jésus transcendent toutes les frontières de la culture et de la géographie. La mission de l’Eglise est dirigée vers le peuple de Dieu ; et pourtant, une partie de sa tâche consiste à rappeler à une nation qu’il existe un bien commun de l’humanité qui surpasse celui de tout peuple particulier. Le tout est toujours plus grand que les parties, et l’unité doit transcender le conflit.
C’est pourquoi un chrétien défendra toujours les droits et les libertés individuels, mais ne pourra jamais être individualiste. Un chrétien aimera et servira son pays avec un sentiment patriotique, mais ne peut pas être simplement nationaliste. Sans la conscience d’appartenir à un peuple dont Dieu s’est approché, tu peux être quelqu’un de bien, avec une éthique, faire partie d’un groupe qui croît détenir la vérité, mais tu n’es pas chrétien. Et de même, si tu appartiens au peuple mais méprises les autres peuples, tu ne peux pas être chrétien.
C’est le moment de restaurer une éthique de fraternité et de solidarité, en régénérant les liens de confiance et d’appartenance. Car ce qui nous sauve n’est pas un concept mais une rencontre. Seul le visage de l’autre est capable d’éveiller le meilleur de nous- mêmes. En servant les gens nous nous sauvons nous-mêmes.
Questions
- Est-ce que mes amis me ressemblent ?
- Est-ce qu’il m’arrive d’être en désaccord avec eux ?
- Est-ce qu’il m’arrive parfois de mépriser, de me moquer de certaines d’entre-eux ?
- Qu’est-ce que ces différences nous apporte dans notre relation ?
- Ai-je conscience de l’existence de ces différences ?
- Comment serait la vie si tout le monde était pareil ?
Pour aller plus loin :
- Ensemble – Les Frangines
- Intouchables (le regarder avec un regard nouveau. L’amitié naissante entre deux personnes radicalement différentes sur le papier)
Un temps pour choisir
Texte 2 – p88
La Tradition n’est pas un musée, la vraie religion n’est pas un congélateur, et la doctrine n’est pas statique mais elle grandit et se développe, comme un arbre qui reste le même mais qui grandit et porte toujours plus de fruits. Certains prétendent que Dieu a parlé une fois pour toutes – presque toujours exclusivement de la manière que ceux-là connaissent déjà bien. Ils entendent le mot
« discernement » et craignent que ce soit un moyen fantaisiste d’ignorer les règles, ou une ruse moderne et astucieuse pour dévaluer la vérité, alors que c’est tout le contraire. Le discernement est au moins aussi ancien que l’Eglise. Il découle de la promesse que Jésus a faite à ses disciples qu’après son départ l’Esprit « vous conduira dans la vérité » (Jean 16, 13). Il n’y a pas de contradiction entre être solidement enraciné dans la vérité et en même temps être ouvert à une compréhension plus large. L’Esprit continue à nous guider, à chaque époque, en traduisant la Bonne Nouvelle dans différents contextes, afin que les paroles de Jésus continuent à résonner dans les cœurs et chez les hommes et les femmes. C’est pourquoi j’aime citer Gustav Mahler, qui dit que « la tradition c’est la transmission du feu et non l’adoration des cendres ».
Questions
- Est-ce que je me sens parfois en décalage avec la parole de Dieu ?
- Comment puis-je lire lier la Parole de Dieu au contexte d’aujourd’hui ?
- Comment l’Evangile peut-il me guider dans mes choix ?
Pour aller plus loin :
- Qui est Gustav Mahler ?
- La bonne nouvelle c’est quoi ?
UN TEMPS POUR CHOISIR
Entre la première étape, qui consiste à s’approcher et à se laisser atteindre par ce que l’on voit, et la troisième étape, qui consiste à agir concrètement pour soigner et relever, il y a une étape intermédiaire essentielle : discerner, et choisir. Un temps d’épreuve est toujours un temps pour distinguer entre les chemins du bien qui mènent à l’avenir et les autres chemins qui mènent nulle part ou qui sont à rebours. Avec de la lucidité, on peut choisir plus facilement la première voie.
Pour cette deuxième étape, nous avons besoin non seulement d’une ouverture à la réalité mais aussi d’un solide ensemble de critères pour nous guider : savoir que nous sommes aimés de Dieu, appelés à être un peuple solidaire en service. Nous avons aussi besoin d’une saine capacité de réflexion silencieuse, de lieux de refuge contre la tyrannie de l’urgence. Surtout, nous avons besoin de la prière, pour entendre les impulsions de l’Esprit et cultiver le dialogue dans une communauté qui peut soutenir et nous permettre de rêver. Ainsi armés, nous pouvons lire correctement les signes des temps et opter pour un chemin bénéfique pour tous.
Questions
À mon âge ai-je l’impression de pouvoir faire MES choix ?
Qu’est ce qui m’inspire dans mes choix ?
Qui m’inspire dans mes choix ?
Pour aller plus loin :
Climat, la nécessité de devoir choisir, 10 octobre 2020, Pape François (ICI)
TEXTE 2 – PAGE 30-31
Un temps pour voir
La Covid a révélé l’autre pandémie, le virus de l’indifférence ; il trouve son origine dans le fait de constamment regarder ailleurs, en nous disant que parce qu’il n’y a pas de solution magique ou immédiate, il vaut mieux ne pas ressentir quoi que ce soit. […] Ici en Italie, tu entends souvent les gens dire : « Che me ne frega ? » quand tu as un problème. Cela signifie : « Et alors ? Qu’est ce que ça a à voir avec moi ? ». En Argentine, on dit « Y a mi qué ? ». Ce sont des petits mots qui révèlent un état d’esprit. L’attitude du Seigneur est complètement différente, au contraire. Dieu n’est jamais indifférent. L’essence de Dieu est la miséricorde, qui ne consiste pas seulement à voir et à être ému, mais à répondre par l’action. […]
Nous devons prendre conscience de notre je-m’en-foutisme, et nous ouvrir aux bourrasques qui nous parviennent maintenant de tous les coins du monde.
Quand cela arrive, nous sommes submergés de doutes et de questions : quelle réponse apporter ? Que pouvons-nous faire ? Comment puis-je aider ? Qu’est-ce que Dieu nous demande en ce moment ?
Et en nous posant ces questions – non pas abstraitement, mais silencieusement, avec un cœur attentif, peut-être assis devant une bougie allumée -, nous nous ouvrons à l’action de l’Esprit.
Nous pouvons commencer à discerner, à voir de nouvelles opportunités, au moins dans les petites choses qui nous entourent, ou dans celles du quotidien. Et puis, en nous engageant ainsi, nous commençons à imaginer une autre manière de vivre ensemble, de servir nos frères bien-aimés. Nous pouvons commencer à rêver d’un changement réel, d’un changement possible.
Questions
- Face aux évènements de la vie, face au monde, je dois prendre conscience de mon je-m’en-foutisme : quelle réponse apporter ?
- Que pouvons-nous faire ?
- Comment puis- je aider ?
- Qu’est-ce que Dieu nous demande en ce moment ?
Pour aller plus loin :
- Vianney – Merci pour ça >> ICI << une chanson que le chanteur a écrite pour un de ses amis de la rue : Karim.
- L’interview de Vianney à ce sujet >> ICI << ou il y raconte sa relation avec Karim.
- Evangile sur Lazare et le riche – Luc (16, 19-31)
TEXTE 1 – P.24
Parfois, quand on pense d’une manière globale, on peut être tétanisé : il y a tant de lieux où les conflits paraissent sans fin, il y a tant de souffrances et de besoins. Je trouve que cela aide de se fixer sur des situations concrètes : dans la réalité de chaque personne, de chaque peuple, tu vois des visages qui cherchent la vie et l’amour. Tu vois l’espérance inscrite dans l’histoire de chaque nation, et c’est magnifique parce que c’est une histoire de sacrifice, de lutte quotidienne, de vies brisées dans le don de soi. Et au lieu de t’accabler, cela t’invite à méditer et à faire face avec l’espoir. Tu dois aller aux périphéries de l’existence si tu veux voir le monde tel qu’il est. J’ai toujours pensé que le monde semblait plus net depuis les marges, mais depuis ces 7 dernières années, en tant que pape, ça me saute aux yeux. Tu dois te rendre aux marges pour trouver un avenir nouveau. Quand Dieu a voulu régénérer la Création, Il a choisi d’aller aux périphéries – aux lieux de péché et de misère, d’exclusion et de souffrance, de maladie et de solitude parce que c’étaient aussi des lieux pleins d’opportunités.
Disponible en audio sur les réseaux sociaux : Facebook & Instagram !
Les questions de la semaine :
- Dans ce monde un peu fou, est-ce qu’il m’arrive de me sentir démuni ?
Face à la souffrance, à la misère, aux situations plus difficiles, à ma vie… - Dans ce monde un peu fou, est-ce que je réussis à espérer ?
- Qu’est-ce que l’espérance pour moi ? Et l’espoir ?
- Comment puis-je percevoir le positif dans mon quotidien ?
- Dans ce monde un peu fou, comment puis-je aller aux périphéries ?
Aller aux périphéries : est-ce nécessairement partir loin ? Ai-je un regard global sur la monde ?
Pour aller plus loin Croire en ce monde – Holi
L’ensemble du parcours est disponible en téléchargement ci-dessous.
L’équipe Sundays
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